
Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 157 pages
Poids : 184 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-88960-161-5
EAN : 9782889601615
Quatrième de couverture
S'ils sont pleins et imprévisibles, les jours ne servent qu'à fabriquer du manque. Tu me manques initie et achève une histoire. Ce qui arrive arrive, et c'est tout. Le manque fait puiser le sang au bout des doigts et penser à l'autre en souriant. Et trembler. Trembler reste un bon signe. Parfois quand un message apparaît, j'éteins l'ordinateur pour ne le lire que plus tard, par tout petits bouts. »
Tes pupilles rétrécissent. S'incliner sans feindre. Avant, tout ce qui grandit a tellement besoin de temps pour grandir, après, ce qui disparaît prend si longtemps pour se laisser oublier.
Le petit cheval tatar ne parle ni de chevaux, ni de Tatars, mais il regarde bien au fond de l'oeil, si profond qu'arrivent alors des histoires ophtalmologiques de l'Antiquité à nos jours, la déficience visuelle des peintres impressionnistes, la réticence de certains grands conquérants à se faire portraiturer munis de lunettes, la nécessité de déguster une fois au moins un oeil de mouton, l'évocation magique des dessins médicaux et la folie qui guette Drogo, dans Le Désert des Tartares, en haut de sa citadelle à trop attendre d'enfin voir quelque chose passer.
Et, à l'instar des opérations fines du chirurgien rétinien Daviel, comme en incisions dans le texte, apparaît l'homme à la veste rouge qui joue à cache-cache avec la narratrice.
Ce texte nous emmène dans un voyage particulier autour du globe oculaire, comme Ella Maillart choisissait des chemins de traverse pour mieux phénoménaliser le monde.