Le pire des mondes

Des tueries religieuses des Thugs aux fameux Assassins de la secte musulmane du XI^e siècle, du toujours mystérieux Jack L'Eventreur à Charles Manson et à sa «famille», crimes, drogues, sexe et marginalité ont toujours concocté un monstrueux cocktail, créé des assassins «qualitativement» à part. Si aujourd'hui on en appelle certains «serial killers», l'explosion actuelle de ces tueurs, qui agissent en général sans préméditation et sans nécessité matérielle, continue sous nos yeux à se multiplier. Ces monstrueux humains vivent parmi nous et leur mobile, selon Colin Wilson, est «la frustration de leur élan vital».

Cet essai, qui s'ancre toujours dans des cas historiques précis, s'évade souvent du côté de Sade, Dostoïevski, Nietzsche, Sartre et les éthologistes tels Robert Ardrey et Konrad Lorentz. Et l'admirable écrivain qu'est Colin Wilson poursuit son œuvre romanesque dans cet ouvrage jamais ressorti depuis 1977, intitulé à l'époque Etre assassin.