Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 331 pages
Poids : 442 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782747533911
Le paradoxe d'une communication d'entreprise par le mécénat
les années 80
Quatrième de couverture
La réflexion qui fait l'objet de cet ouvrage procède d'un intérêt pour un phénomène largement médiatisé et très en vogue dans les années 80 comme stratégie de communication institutionnelle des entreprises par l'événement.
D'une curiosité appliquée à l'observation des pratiques de mécénat dans l'entreprise, mais aussi à l'observation de leur perception dans l'espace et le discours public, pratiques diversifiées dont on a pu saisir sur le terrain les formes variées en même temps que les effets de mode, nous sommes passés, avec le recul du temps, à une interrogation sur l'effet durable de la médiatisation du mécénat dans l'euphorie d'une communication de séduction conçue, dans les années 80, par une entreprise qui veut ignorer la crise ou vise à s'en démarquer par une stratégie de communication luxueuse, du moins inscrite symboliquement dans le luxe et la dépense. C'est donc l'effet d'une mise en scène de l'entreprise par le mécénat que nous abordons ici.
Dans l'optimisme collectif des années 80 qui incite à attendre le salut de l'entreprise, relais des institutions en faillite (l'église, le politique, l'école), la crise est occultée et le mécénat, essentiellement culturel, à ses débuts, est pensé comme un outil de communication propre à faire consensus mais par déplacement hors du territoire de l'entreprise, hors de la réalité "toute crue". Précisément, l'art, comme le voulait Kant, est une promesse de communauté fictive dont l'entreprise veut rêver et faire rêver.