Le pouvoir militaire

De tout temps, des hommes sont parvenus à devenir des meneurs d'hommes. Ils ont dirigé des tribus préhistoriques, des peuples nomades, des royaumes, des Empires, dans lesquels d'autres meneurs d'hommes se sont émancipés : les ducs, marquis, comtes de l'époque romaine à Charlemagne, qui assuraient des fonctions fiscales, militaires et judiciaires, étaient révocables. Mais devant les invasions du IX^e siècle (Normands, Hongrois, Sarrasins...), ils ont dû prendre des décisions sans en référer à l'empereur trop éloigné. Il leur fut facile dans ce climat d'indépendance de vouloir garder cette fonction dans la famille. En 877, l'Empereur Charles le Chauve fut contraint de signer le Capitulaire de Quierzy-sur-Oise autorisant les gouverneurs de province à transmettre leur charge à leurs descendants : c'est le début officiel de la féodalité. Venons-en directement à nos Temps Modernes où depuis la Révolution de 1789, les militaires vont être amenés à jouer un rôle politique dans l'Histoire de notre pays suivant les circonstances.

Ces hommes intégrés dans les régimes successifs, dépendants et obéissants aux autorités supérieures ont, devant des évènements tragiques intérieurs ou extérieurs, pris, à tort ou à raison, des décisions outrepassant leurs droits.

Cette chronologie est un essai, évidemment très incomplet, d'exemples de décisions politiques, parfois dramatiques de nos militaires connus ou inconnus devant l'Histoire. Ne les jugeons pas si nous ne connaissons pas leurs états d'âme, ni le contexte de l'évènement.