Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 413 pages
Poids : 523 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-204-09205-0
EAN : 9782204092050
Le premier concile plénier chinois (1924)
le droit canonique missionnaire forgé en Chine
Quatrième de couverture
En 1924, à Shanghai, fut célébré, en pleine communion avec Rome, le premier concile pour la Chine. Les institutions canoniques de l'Église catholique romaine prévoyaient déjà la possibilité de réunir les évêques en concile plénier, c'est-à-dire à l'échelle de tout un pays ; mais tenir de telles assises était et reste de par le monde une initiative extrêmement rare. Cette instance collégiale non permanente peut contribuer à ajuster la pastorale et les oeuvres catholiques à la richesse et aux difficultés du contexte local. Ce concile plénier de Shanghai a su adapter le droit canonique missionnaire à la spécificité de la Chine de ce début du XXe siècle. L'évangélisation de l'empire du Milieu, déjà très ancienne, appelait à la fois un bilan, une consécration et une relance. Pendant des siècles, la direction de l'Église locale avait dû compter essentiellement sur de nombreux missionnaires congréganistes étrangers, et avait dû composer avec des présences politiques étrangères, intéressées à maints égards par l'évangélisation de la Chine. Mieux que ses prédécesseurs, le pape Pie XI, alors régnant, était en mesure de convoquer un tel concile : sa vision était de recommander que les autochtones chinois catholiques participent aux décisions canoniques et accèdent bien davantage aux responsabilités ecclésiales les plus grandes. Le concile de Shanghai marque donc une étape importante - et unique - de l'histoire de ce pays et de l'enracinement de cette Église locale, en mettant en quelque sorte un terme à la fameuse querelle des rites chinois qui durait depuis le XVIe siècle. Il contribue, en outre, à l'adaptation du droit canonique missionnaire de l'Église catholique romaine tout entière. Pour situer cet événement, analysé en détail du point de vue de son originalité juridique, l'auteur retrace dans une vaste fresque la très longue évolution religieuse de la Chine, avec l'éminente et délicate rencontre entre le confucianisme et les différentes présences chrétiennes en Chine depuis des siècles.