Le prêtre, l'imam et l'athée

Nommé en 2008 comme séminariste en stage apostolique à Sfax en Tunisie, j'ai eu l'occasion de revenir dans cette même ville, dans la même communauté religieuse, après mon ordination sacerdotale en 2013. Ces deux occasions m'ont permis de rencontrer des personnes bien différentes. Ces personnes n'ont pas tardé à me citer tel Père ou telle Soeur avec qui ils avaient vécu ou dont ils avaient entendu parler avec admiration. C'est ainsi qu'un jour une amie tunisienne, m'a demandé de convaincre ces religieux de les inciter à écrire un livre sur leurs expériences pastorales vécues à Sfax. À force d'insistance, on a réussi à me convaincre d'essayer de le faire à leur place. Pour cela on m'a fait valoir des arguments convaincants que je tiens à vous présenter. D'une part, ce serait faire du tort à l'Histoire que de laisser ces personnes tomber dans l'oubli. D'autre part, ce serait aussi faire du tort à l'Église que de ne point faire connaître l'expérience pastorale de ces religieux en Tunisie. Et ce serait également faire du tort aux Musulmans que d'effacer de leur mémoire les relations de foi bienveillante qu'ils ont entretenues avec ces pasteurs.