Rayon Renaissance (XVIe siècle)
Le principe de plaisir : esthétique, savoirs et politique dans la Florence des Médicis (XVIe-XVIIe siècle)

Fiche technique

Format : Broché sous jaquette
Nb de pages : 694 pages
Poids : 1106 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-251-45274-6
EAN : 9782251452746

Le principe de plaisir

esthétique, savoirs et politique dans la Florence des Médicis (XVIe-XVIIe siècle)


Collection(s) | Essais
Paru le
Broché sous jaquette 694 pages

Quatrième de couverture

Ce livre raconte plusieurs histoires en une. D'une part, celle d'une des académies les plus originales et les plus productives de la fin de la Renaissance florentine, l'académie des Alterati (1569-ca. 1630). D'autre part, celle d'un groupe social restreint, constitué de quelques dizaines de jeunes patriciens florentins que le pouvoir médicéen ne voyait pas d'un bon oeil parce que leurs ancêtres avaient lutté pour maintenir la République oligarchique. Ces jeunes nobles firent de leur académie un lieu où occuper leurs loisirs et partager leurs plaisirs - artistiques et autres -, mais aussi un collectif où travailler ensemble à leur intégration dans la société de cour médicéenne.

En troisième lieu, ce livre raconte l'histoire d'un corpus de documents, aujourd'hui dispersé, mais qui constituait jadis le fondement de toutes les activités des « Altérés ». Ces milliers de folios de documents, pour l'essentiel restés à jamais manuscrits - et très largement inexplorés - contiennent des discours académiques, des lettres, des registres d'activité, des dialogues, des poèmes collectivement corrigés, etc. Leur analyse permet de suivre au jour le jour les activités des Alterati pendant près de six décennies, et d'examiner, à travers la forme matérielle que prirent leurs travaux, comment émergèrent en leur sein, au fil de leurs débats, des horizons intellectuels collectifs.

Par l'entrelacement constant de ces trois histoires, ce livre en raconte enfin une quatrième : celle des actions, activités et discours qui, au sein de l'académie des Alterati, ont participé à la constitution de l'esthétique en savoir (et en savoir-faire) d'un type nouveau. À travers le cas des Alterati, ce livre pose ainsi la question de la formalisation des savoirs et pratiques esthétiques qui sont aujourd'hui les nôtres - et celle des liens entre leur émergence et la montée en puissance de l'autoritarisme politique moderne, au sein des aristocraties européennes de la première modernité.

Biographie

Déborah Blocker est professeure à l'Université de Californie, Berkeley (USA), où elle enseigne la littérature et l'histoire culturelle de l'époque moderne (XVIe-XVIIe siècles). Ancienne pensionnaire du Harvard University Center for Italian Renaissance Studies (Villa I Tatti), elle s'interroge depuis plus de vingt années sur le statut des arts et le développement des discours et pratiques esthétiques dans la France et l'Italie de la première modernité. Elle est l'auteur de plusieurs travaux dont Instituer un « art » : politiques du théâtre dans la France du premier XVIIe siècle (Paris, 2009) et travaille actuellement à documenter les usages qu'Henri II, dernier duc de Montmorency et sa femme, Marie-Félicie des Ursins, firent des arts (peinture, sculpture, architecture, poésie, histoire, etc.) dans les temps de leur disgrâce (1632-1666).

Avis des lecteurs

Du même auteur : Déborah Blocker