Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 352 pages
Poids : 495 g
Dimensions : 14cm X 20cm
EAN : 9782914401289
Quatrième de couverture
Trop jeune pour avoir connu cette période, puisque né au début des années 70, j'aimais écouter mon grand-père me conter ses histoires de Libération. Anecdotes concernant les troupes en repli, raids aériens les visant, mais aussi tirs d'artillerie, civils tués et parents blessés, voici l'image qu'il me présentait de cette guerre.
Souvent, dans ses histoires, un char, presque un fantôme, apparaissait. D'ailleurs, on pouvait encore deviner sa présence grâce à une trace laissée dans un champ entre Sainte-Croix-sur-Aizier et Bourneville : rien ne pousse à l'endroit où le tank brûla le 27 août 1944. Anglais ou canadien, engin de combat ou bourré de produits chimiques, les hypothèses de chacun allaient bon train. Tous étaient d'accord sur un point : l'équipage du blindé avait brûlé à l'intérieur.
Intrigué par ce tank, j'ai entrepris des recherches. Malheureusement, les ouvrages traitant de la bataille de Normandie ne s'occupent, dans la plupart des cas, que de la Basse-Normandie. Des soldats seraient-ils venus mourir pour rien en Haute-Normandie ? Quelques auteurs ont rendu hommage à ces hommes, mais toutes les chroniques laissent une période vide, celle allant du soir du 26 août à début septembre 1944. Quelle déception. C'est de cette frustration que m'est venue l'idée d'écrire ce livre.
Mes premières rencontres m'ont permis d'aborder des vétérans du 5th R.I.D.G. qui m'ont renseigné sur les membres d'équipage du char ayant brûlé à Bourneville. Ils étaient encore vivants. Nous étions en 1995, je venais de percer le mystère du char et pouvais donc écrire son histoire. Mais, Je voulais aussi tirer au clair cette bataille de chars autour de Rougemontiers, savoir pourquoi il y avait un monument à Routot, si une chenillette alliée avait vraiment chaviré en Seine... Cela ne cessait d'agrandir mon champ d'étude ainsi que le nombre d'unités concernées.
Après plusieurs voyages en Angleterre afin de consulter les journaux de marche de ces régiments et divisions, et avoir recueilli plus de 500 témoignages, le manuscrit était bouclé fin 2000. Je l'ai souhaité le plus précis possible afin que chaque acteur de cette période encore vivant puisse y retrouver ce qu'il a connu. Ces précisions ne donnent en aucun cas le droit aux prospecteurs de s'introduire dans les endroits cités, munis de leur détecteur de métaux.
Thierry Chion