Le procès de Simon Kimbangu

De la lecture du jugement rendu par le Conseil de guerre belge le 3 octobre 1921, à l'encontre du prophète Simon Kimbangu et ses compagnons, résulte incontestablement le constat que le procès qui leur est fait est injuste, inique et partial.

Injuste dans la mesure où les faits sur la base desquels les prévenus comparaissent devant ce conseil de guerre, et pour lesquels ils sont jugés et condamnés, sont sans fondement. Ils répondent très clairement à une volonté de domination et de mépris de l'Etat colonial belge sur les autochtones que sont les Congolais.

Inique de par la composition du tribunal qui consacre le principe du juge unique qui, au regard tant de la personnalité du prophète que de sa notoriété, ne peut véritablement assurer une investigation objective des faits en cause et sur la base desquels il convient de dégager, à la fois, leur culpabilité et leur responsabilité.

Enfin, le procès du prophète Kimbangu manque totalement d'impartialité car les membres du conseil de guerre devant lequel il est présenté sont, à la fois, accusateurs, juges et parties.

C'est dans ces conditions que le prophète Kimbangu souffre le martyre qui dure près de trente années d'emprisonnement jusqu'au prix de sa vie.