Le procès perdu de Thomas D.

«Le seul moyen de ne jamais mourir est d'entrer dans une fiction...»

Voici l'histoire de Thomas, Thomas D., exilé dans le Vermont, minuscule Etat au cœur d'une immense nation, pour, enfin, écrire en paix. Mais il ne jouit pas longtemps des paysages idylliques qui l'entourent... Il est brusquement pris dans la nasse d'un procès criminel auquel il ne comprend rien, car, en bon romancier français, il ne parle pas un mot d'anglais...

La victime ? une journaliste du New York Times, qui était venue l'interviewer... Les autres protagonistes ? une district attorney délurée et vacharde, un agent littéraire avide, un avocat trop parfumé, un auteur de best-sellers horrifiques...

Thomas se sent menacé. De simple témoin, il risque de devenir le coupable idéal. Thomas se sent manipulé... bien plus qu'il ne croit ! Son exil bucolique tourne court : une nouvelle fuite s'impose s'il ne veut pas commettre un vrai meurtre... Alors surgit Louise, la bien-aimée qui l'avait chassé de Paris (et de sa vie), mais qui veille curieusement sur lui.

Dès lors, la réalité - celle du quotidien qu'il faut bien supporter, même quand on ne se supporte plus - ne cesse de se dérober à notre héros, piégé par cette Amérique des grands films et des grands romans.

Nourrie de références à la mythologie américaine, notamment aux univers de Faulkner, de Chandler, ou de Hitchcock, cette réalité-fiction semble y puiser une science du scénario, un goût pour les retournements de situation, un humour décalé, qui en font la saveur et la profondeur.