Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 601 pages
Poids : 885 g
Dimensions : 15cm X 24cm
ISBN : 978-2-7538-0355-8
EAN : 9782753803558
Quatrième de couverture
Le quart d'heure colonial
Le roman de la colonisation
Le quart d'heure colonial est l'instant de folie qui s'empare du Blanc, coincé entre les mamelles du sexe et de l'apéro sous les tropiques.
« Moi aussi comme vous, j'étais très chatouilleux sur le droit des Nègres... Et puis j'ai déchanté : arracher le Nègre aux ténèbres est pure utopie. Même si un arbre reste longtemps dans l'eau, il ne devient jamais un croco. Leur âme ? Engluée dans des millénaires de barbarie et d'obscurantisme. De grands enfants. La carotte ou la chicote. On a beau chauler leurs âmes, ils continuent de vous lorgner comme des gigots à deux pattes... Eh oui, mon cher Ferdinand, bientôt vous constaterez la justesse de mes propos... Comment insuffler une étincelle d'humanité dans cette argile ingrate... Si vous saviez le nombres de contremaîtres toubabs que j'ai retrouvés en petits tas d'os propres, bien rongés... Le Nègre ? Un faux-jeton ! Ne vit que pour « couiller » la femme blanche ! »
Le Blanc ? Une drôle de race, pense Ulysse, qui se lave avec du sable, se sèche avec l'eau, rit au lieu de pleurer, relègue le Nègre au rang de la blatte. Deux jeunes frères africains, Ulysse et Diallo tentent de survivre, le premier comme boy, à la botte du gouverneur, le second dans les arbres, révolté par les exactions des Blancs, et qui tente d'échapper à l'enrôlement. Un quotidien drolatique et grinçant où les destins tricotés des deux frères révèlent, sans manichéisme, le pouls d'une Afrique victime d'injustices et d'asservissements.
Voilà véritablement le roman sur la colonisation, thème brûlant, d'actualité, qui divise l'opinion, et qui a exigé cinq ans de recherches et d'écriture. Une saga flamboyante, menée sur un rythme drôle, vif, jubilatoire, mais sans concession, qui emporte le lecteur de Grand-Bassam, préfecture de la Basse-Côte en Côte d'Ivoire, au front de la Marne, à la veille de la Première Guerre mondiale. Noirs et Blancs, bons et mauvais, barbotent, tout compte fait, dans la même nasse.