Collection(s) : Domaine histoire
Paru le 20/10/2014
Tout public
Née du capitalisme industriel qui s'est développé au cours du XIXe siècle, la publicité envahit rapidement les espaces public et médiatique. Ayant comme principale fonction d'inciter les individus à consommer, elle ciblera tout particulièrement une clientèle qui, malgré d'humbles moyens, désire accéder à un certain bien-être matériel. Le marché visé est celui de la classe moyenne, dont la consommation ostensible et les capacités financières variables servent à l'expression et à l'affirmation de son statut social incertain. Les aspirations et les idéaux de ce groupe intermédiaire aux contours flous occuperont donc une place de choix dans la narration et l'iconographie publicitaires, et évolueront au gré des changements socioculturels et économiques observables dans le contexte nord-américain tout au long du XXe siècle. En considérant les réclames des grands quotidiens montréalais comme lieu d'un discours identitaire plutôt que pour leur simple fonction économique, cet essai met en évidence l'omniprésence de la classe moyenne dans le récit publicitaire. Les rapports de sexe et de classe y apparaissent intimement liés, jouant un rôle déterminant dans les représentations des individus et de leur place dans la société.
Sébastien Couvrette détient un doctorat en histoire et enseigne au Département de sciences sociales du Cégep Marie-Victorin. Il poursuit actuellement des recherches sur les représentations de la féminité et de la masculinité dans la publicité télévisuelle québécoise de 1970 à nos jours et sur la mise en forme du récit publicitaire dans les journaux québécois de la deuxième moitié du XIXe siècle.
