Collection(s) : Du monde entier
Paru le 16/04/1980 | Broché 216 pages
traduit du russe par Lily Denis
Ce livre est dédié par Iouri Trifonov, aujourd'hui romancier dans le plein éclat de son talent, à la mémoire de son père, l'une des figures marquantes de la révolution de 1917, cofondateur de la Garde Rouge, commandant du front du Caucase avec Ordjonikidzé, auteur de nombreux ouvrages de tactique militaire, diplomate.
Le romancier se fait ici historien, relate ses souvenirs d'enfance, mais les étaie de nombreuses notes et télégrammes, documents immédiats qui ont la vigueur de tranches de vie. Grâce à eux, on découvre de nouvelles précisions sur 1917, mais surtout sur la guerre civile dans le Sud, puis sur la constitution et l'action de l'Armée du Travail qui mit l'industrie soviétique sur pied.
Mais il reste romancier, par l'art de ressusciter les personnages, par l'humanité chaleureuse et la très belle quête d'idéal qui soufflent à travers ses pages. Parce que l'animent la piété filiale et à travers elle la pureté d'une foi révolutionnaire du début des âges.
C'est cela que Trifonov offre à notre réflexion : à chacun de nous de faire les comparaisons qu'il voudra. Il n'oriente personne. C'est ce qui fait du Reflet du brasier une œuvre de vie ardente et de grande sagesse.
Iouri Trifonov, né en 1925 à Moscou, fils d'un officier supérieur, a commencé sa vie comme ouvrier d'usine. Très vite tenté par la littérature, il achevait à vingt-quatre ans ses études à l'Institut Gorki. Auteur de nombreuses nouvelles (sur les milieux d'étudiants et sur les milieux sportifs), il s'est acquis une réputation mondiale dès 1969 avec L'Echange, publié en français à la N.R.F. dans le recueil intitulé Bilan préalable (et qui a été adapté à la scène pour le Théâtre de la Taganka où il connut un vif succès). La Maison du quai, publié également à la N.R.F., est en cours de préparation pour ce même théâtre. Les œuvres de Iouri Trifonov sont traduites en de très nombreuses langues étrangères.
