Rayon Economie
Le réformisme pervers : le cas des sapeurs-pompiers

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XI-216 pages
Poids : 325 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782130523697

Le réformisme pervers

le cas des sapeurs-pompiers


Collection(s) | Sociologies
Paru le
Broché XI-216 pages

Quatrième de couverture

Cette enquête, conduite pendant six années, est un précis de décomposition, au vu de tous, d'un service collectif original : celui des Sapeurs-Pompiers. Une dissolution étrange, qui émerge, entre autres, des réformes de «modernisation» des Services d'incendie et de secours votées à la quasi-unanimité par le Parlement en 1996. Ce démon du bien de l'action publique, qui n'est en rien exceptionnel, correspond au phénomène général du réformisme pervers, modélisé par l'étude.

Celui-ci subvertit l'institution républicaine des pompiers pour la dissoudre dans une organisation conventionnelle de «service public» fonctionnarisée, corporatiste, «welfairisée». Il mine l'engagement des sapeurs-pompiers volontaires et la responsabilité des élus, il assigne les citoyens à des rôles passifs d'usagers-consommateurs. Au final, le réformisme pervers corrupteur de solidarités et du civisme républicain installe, aujourd'hui, un «service public» techno-bureaucratisé et monopoliste, soumis à des intérêts particuliers.

Ce cas exemplaire offre l'occasion d'explorer des voies de l'analyse de l'action collective à contre-vent des problématiques officielles d'études des politiques publiques et des organisations. L'un des enjeux est de se défaire des visions excessivement utilitaristes de l'action, dominantes dans les sciences sociales (économie, sociologie, science politique) ou dans les arts pratiques du management. L'étude regarde de près le réformisme public à la française qui, loin d'explorer ou d'innover, reproduit et développe des schèmes de pensée et des pratiques rétro d'un «service public» kitsch... La perfusion du réformisme pervers hexagonal, et consensuel de droite à gauche, promeut une société bureaucratisée de corporatismes et d'opportunismes individualistes ruinant le libéralisme républicain.

Un exercice d'une science sociale post-moderne de l'action collective et, à bien y voir, radicalement traditionnelle.

Biographie

J.-G. Padioleau, professeur associé à Paris-Dauphine, chercheur au Gemas-Maison des Sciences de l'Homme - Paris, a enseigné à l'Essec, à l'Escp, à Carnegie-Mellon, Université de Californie (USA), à l'Institut Universitaire Européen de Florence. Fulbright Fellow, Eisenhower Fellow, Fellow du German Marshall Fund of the United States, il a été chercheur au «think-tank» de la Brookings Institution (Washington D.C.). Il a publié entre autres : L'Etat au concret, Le Monde et le Washington Post, L'ordre social, Piloter la société de l'information (co-auteur). Jean-G. Padioleau est aussi consultant et chroniqueur.

Avis des lecteurs

Du même auteur : Jean-Gustave Padioleau

Le Monde et le Washington Post : précepteurs et mousquetaires

L'opinion publique : examen critique et nouvelles directions

La société du radar : l'Etat sarkozyste au Kärcher

La Régulation de la télévision

Arts pratiques de l'action publique ultra-moderne

Gestion des ressources humaines : l'émergence d'un modèle territorial ?