Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 255 pages
Poids : 776 g
Dimensions : 19cm X 26cm
ISBN : 978-2-262-09609-0
EAN : 9782262096090
Le régent
un prince pour les Lumières
Quatrième de couverture
Le régent
Un prince pour les Lumières
Philippe d'Orléans (1674-1723), d'abord duc de Chartres puis duc d'Orléans, a dirigé la France pendant près de huit ans, de 1715 à 1723. Entre la mort de Louis XIV et la majorité de Louis XV, son gouvernement est désigné comme « la Régence », sans autre qualificatif, et Philippe lui-même est « le Régent » par excellence. Fils de Monsieur et de Madame Palatine, neveu du Roi-Soleil, arrière-grand-père du régicide Philippe-Égalité, arrière-arrière-grand-père de Louis-Philippe, le dernier roi des Français, Philippe d'Orléans demeure une figure mythique de l'histoire de France. S'il a su garantir la continuité du pouvoir, le temps lui a manqué pour donner la pleine mesure de ses talents, et la postérité n'a retenu de son passage à la tête du pays que les souvenirs faussés de fêtes décadentes, de conspirations et de malversations financières.
Dépeint par ses contemporains comme ouvert, cultivé et affable, ce prince n'en demeurait pas moins, pour eux, comme pour nous aujourd'hui, énigmatique, tout à la fois libéral et libertin, réformateur et autoritaire. Prince des Lumières, mais dévoré par sa propre part d'ombre, il s'inscrit dans la lignée des « despotes éclairés » du XVIIIe siècle, avec toute l'ambiguïté que comportent ces termes contradictoires.
« Il arrive à mon fils ce qu'on lit dans ces contes où l'on implore les fées au baptême des enfants. L'une souhaite que le nouveau-né soit bien fait ; l'autre, qu'il soit éloquent ; la troisième, qu'il puisse apprendre tous les arts ; la quatrième, qu'il soit habile aux exercices du corps, tels que l'escrime, l'équitation, la danse ; la cinquième lui souhaite de bien apprendre l'art de la guerre ; la sixième, d'avoir plus de courage qu'un autre ; mais la septième fée, qu'on avait oublié d'inviter au baptême, dit : "Je ne peux rien ôter à l'enfant de ce que mes soeurs lui ont donné, mais je lui serai si contraire pendant toute sa vie que tout ce qu'on lui a donné de bon ne lui servira à rien." » Madame Palatine