Le rire du diable

Dandy et philosophe, RJ aime les très jeunes filles, de préférence celles qui révisent leur bac : elles ont des frimousses studieuses, l'esprit agile et la taille élancée. Entre le café de la Mairie, le Flore ou la piscine Deligny, il tente en leur compagnie d'oublier toutes les illusions de son amour pour Mélanine.

De conquêtes inattendues en éphémères rencontres, l'infâme, comme le surnomment ses jeunes maîtresses, cherche les plaisirs tout en se gardant bien de contredire Schopenhauer quand ce dernier affirme qu'aussitôt après l'acte sexuel on entend rire le diable...

Oscillant entre lucidité et mélancolie, entre dérision et sentimentalité, RJ se livre donc à des exercices de nihilisme amoureux, au terme desquels il conclut : «Le bonheur, nous finissons toujours par l'éprouver, mais sous la forme qui nous plaît le moins.»

Aux frontières du journal intime, ce récit flirte avec les premiers émois érotiques, les tentatives de séduction, ou ces amoureuses de rêve que sont Mademoiselle Else ou Louise Brooks.