Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 119 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 13cm X 22cm
ISBN : 978-2-88241-293-5
EAN : 9782882412935
Le roi d'Olten
Quatrième de couverture
Le Roi d'Olten
Le roi d'Olten, donc, est un chat noir et blanc qui règne sur la Vieille-Ville et qui, pour des raisons que j'ignore, s'appelle « Toulouse ». Depuis que M. Zeltner m'a suggéré de parler de lui et que je m'y suis mis, j'en apprends tous les jours, au sujet de Toulouse, et encore davantage au sujet des policiers, si aimables ou si méchants qu'ils soient. Les gens m'arrêtent dans la rue, ou ils me font signe de les rejoindre au bistrot. Ce qui est intéressant, c'est que je suis censé écrire toutes les histoires à propos du chat sans perdre un seul instant. Les histoires de flics, par contre, il vaut mieux que je les garde pour moi.
J'obtempère, bien entendu.
Il faut tout de même que je parle d'un secret que détient le patron de La Channe valaisanne, parce c'est chez lui qu'un policier retraité vient chercher des idées de menus. Il est, paraît-il, arrivé qu'un collègue de ce policier paie de sa poche les contraventions qu'il avait distribuées. Un jour, par exemple, au moment où il coinçait une contredanse sous l'essuie-glace d'une voiture parquée illégalement devant l'église communale, il a vu une femme sortir du magasin de chaussures Vögele et se diriger vers la voiture avec trois enfants en bas âge. L'auto était vieille et branlante, les enfants portaient des habits élimés, et ça faisait un bout de temps que la dame n'était pas allée chez le coiffeur. Le policier a compris que la dame ne pourrait pas payer l'amende, et qu'elle n'avait parqué la voiture que pour un bref instant, pour acheter aux soldes, pour les enfants, des chaussures aussi bon marché que possible.
Alex Capus parle de sa ville d'origine, Olten (Suisse orientale ; grand noeud ferroviaire suisse) : de la beauté de la gare, du parfum de la fabrique de chocolat, des « gaillards » sauvages et des « méchantes » filles, des braves citoyens et de la folie quotidienne qui nous maintient en vie jour après jour.
Une déclaration d'amour du grand narrateur à cette petite ville, étant entendu que de grandes villes comme Zurich ou Berlin ne sont rien d'autre que dix ou cent Olten pris l'un après l'autre.