Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 322 pages
Poids : 540 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-252-03826-0
EAN : 9782252038260
Le roi fontaine de justice
pouvoir justicier et pouvoir royal au Moyen Age et à la Renaissance
Quatrième de couverture
En avril 1454, le roi Charles VII ordonne la rédaction officielle des coutumes, sous son autorité royale. En se posant ainsi comme un bon législateur, réorganisateur du droit du royaume, Charles VII s'inscrit dans une longue tradition, au moins symbolique, qui veut que le roi soit garant de la justice et du droit, d'un point de vue moral comme juridique, qu'il soit donc une « fontaine de justice ». Les modèles sont fournis par l'histoire, profane ou biblique, imaginaire ou réelle : Saint Louis ne fut pas seulement l'image d'un souverain rendant la justice devant son peuple ; il fut aussi législateur, promulguant de nombreuses ordonnances et patronnant des ouvrages à caractère éminemment juridique.
Mais c'est sans doute avec Philippe IV le Bel et la montée en puissance des légistes qu'un tournant fut pris en France dans la conscience forte que le roi était par excellence - sous le regard de Dieu - le dispensateur de la justice, l'organisateur du droit. La justice devient ainsi l'une des grandes prérogatives royales, phénomène que favorisent l'uniformisation progressive des pratiques juridiques et du droit et l'affirmation toujours plus forte du pouvoir royal.
C'est donc la figure du roi « fontaine de justice », et plus largement les relations entre justice et pouvoir royal, qui sont étudiées ici, d'un point de vue tant historique que juridique et littéraire, dans les sources documentaires, les textes théoriques et politiques, la littérature, au Moyen Âge et à la Renaissance.