Le roman de la Provence

Le Roman de la Provence

« Il y eut un long temps de silence. Je ne savais trop quelle contenance prendre. Le Zidore est si menteur qu'on ne peut même pas croire le contraire de ce qu'il dit et il est si habile qu'il pourrait vous voler deux dents en or sans que vous vous en aperceviez... mais ça faisait trois minutes qu'il s'était condamné au mutisme. C'était trop pour lui. Il reprit la parole avec volubilité pour rattraper le temps perdu. »
(La conversion de Pétoulet, p. 33.)

Au travers de son personnage de Zidore créé il y a plusieurs décennies, Maurice Chevaly nous livre ici quelques chroniques et contes entre fiction et grande histoire. On se délecte du ton et de la passion qu'il emploie à dépeindre des êtres hauts en couleur et des situations toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, où se mêlent tragédie et pure comédie qui fleure bon la Provence.

Pierre Magnan : « Chevaly conte avec bonne humeur, mais son roman de la Provence nous donne une grande leçon » ;
« Son style lent, méticuleux, un style d'enfileur de perles qui n'en oublie aucune, s'est armé d'une ardente patience... » ;
« J'envie Chevaly d'être plongé passionnément dans la marguerite du passé qu'il effeuille avec minutie. »

Thyde Monnier : « La force de Maurice Chevaly est d'éveiller en nous une extraordinaire attention. »

Giono : « Vous connaissez ce pays aussi bien que moi. » (interview retransmis pour Giono vivant).