Rayon Religion
Le sacré en Chine

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 236 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-503-52542-6
EAN : 9782503525426

Le sacré en Chine

Chez Brepols

Collection(s) | Homo religiosus, série 2
Paru le
Broché 236 pages
édition Instituts Ricci de Paris et de Taipei
contributions de Pierre-Henry De Bruyn, Alessandro Dell'Orto, Catherine Despeux et al.
Professionnels

Quatrième de couverture

Homo religiosus

Série II

De nombreux sinologues estiment que le sacré est omniprésent dans la civilisation chinoise multiséculaire. Des documents néolithiques attestent la croyance en une vie après la mort : ustensiles et aliments déposés dans les tombes, l'urne funéraire considérée comme la maison du défunt, des vases d'argile peints en rouge, la couleur de la vie et décorés de motifs funéraires. Le culte des ancêtres constitue une donnée permanente des diverses dynasties. Au cours du millénaire antérieur à notre ère, de nombreux mythes font connaître la période ancienne au cours de laquelle les Chinois tournaient leurs regards vers le ciel, spéculaient sur la nature du cosmos et sur la place de l'homme, inventaient une symbolique et des rites qui sous-tendaient le fonctionnement de la triade ciel, terre, homme. Les deux pôles yin et yang tissaient le devenir et représentaient la totalité de l'ordre cosmique et de l'ordre humain ; ils étaient les modalités du Tao, un absolu mystérieux, principe d'unité.

La Chine a connu trois grandes philosophies religieuses : le taoïsme, le confucianisme et le bouddhisme. Le taoïsme est une voie dans laquelle s'entrecroisent philosophie, éthique et religiosité. Au début de notre ère apparaît une forme nouvelle, une religion taoïste du salut se proposant de conduire ses fidèles à l'immortalité. Confucius (551-479) va présenter un modèle d'homme parfait avec un idéal fondé sur la bienveillance et sur la correction morale tandis que Mencius (370-290) développera une éthique basée sur l'accord entre 1'homme et le cosmos. Au début de notre ère des bouddhistes pénètrent en Chine et se mêlent à l'enseignement des maîtres taoïstes. Sans tarder se forge une notion du salut avec des bouddha et des paradis. Au VIIe siècle le bouddhisme se scinde en deux orientations : d'une part, le chan (zen) qui préconise la méditation sur la vacuité et sur la nature du Bouddha présent en chaque homme et d'autre part, l'amidisme, culte du Bouddha Amitabha, une véritable religion avec ses rites et ses paradis.

Rédigés par des sinologues des Instituts Ricci de Paris et de Taipei et d'autres Instituts, les articles du présent volume abordent plusieurs domaines : les espaces sacrés, montagnes et temples ; des rituels et des pratiques taoïstes de Chine et de Taiwan ; l'homme et la société dans l'expérience confucéenne ; le bouddhisme chinois ; le rapport au sacré des musulmans et des chrétiens ; les minorités en Chine et leurs traditions religieuses. Au terme des recherches est posée la question de l'avenir des courants religieux, des rites et des pratiques. Un double constat se dégage. A Taiwan le développement économique n'a apparemment en rien affecté la vitalité de la religiosité traditionnelle car on voit se multiplier des nouveaux temples. En République populaire cinq religions sont reconnues : taoïsme, bouddhisme, confucianisme, islam et christianisme. Par ailleurs on constate un réveil religieux, une recherche d'une civilisation spirituelle à partir des valeurs disponibles et un retour visible du sacré dans les villes.

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