Rayon Littérature française
Le singe appliqué

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 541 pages
Poids : 582 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-84263-706-4
EAN : 9782842637064

Le singe appliqué


Paru le
Broché 541 pages

Quatrième de couverture

(...) lettrisme pour fonder... une Deuxième Internationale lettriste (DIL).

À la fin des années soixante, il publie le premier livre sur Mai 68, Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi, puis une biographie d'Antonin Artaud, un roman-photo, Le Voyage de Beryl Marquees, mais aussi une très documentée Histoire de la drogue, un dérisoire Guide du bricoleur, il infiltre Larousse pour y caser un Dictionnaire de l'astrologie et préfacer le best-seller Comment être bien dans sa peau...

Proche de l'esprit beat, touche-à-tout explosif, Brau laisse une oeuvre brève décousue et inaboutie, d'où surnagent d'extraordinaires réussites, que ce soit dans l'art plastique avec des transferts sur toile, réalisés entre 1963 et 1966, sorte de mixage du lettrisme et du pop art proche des tonalités des art scotch de Wolman ; mais aussi avec ses poésies lettristes et sonores, comme en témoigne Turn Back Nightingale (1972), où Brau apostrophe François Dufrêne, sur fond de drums désarticulés et de saturations pré-punk.

Puis il semble cesser toute activité artistique, refuse toute exposition et se consacre à sa nouvelle vie d'homme de lettres. En 1972, Brau publie Le Singe appliqué, le roman de sa vie, en même temps qu'un livre rapidement censuré, Les Armes de la guérilla, et écrit dans le journal Nostradamus sous le pseudonyme de Mage Grégory.

Des paras au paranormal, Brau, le baroudeur, l'aventurier révolté aux accents de Blaise Cendrars est, plus de vingt-cinq ans après sa mort, nulle part et partout : réédité en vinyle à Milan, accroché aux murs du Centre Pompidou ou du musée Reina Sofia à Madrid ; et même squattant dans les étagères de vos bibliothèques.

Frédéric Acquaviva

Biographie

Jean-Louis Brau (1930-1985) assiste à dix-sept ans au récital d'Artaud de retour de Rodez au théâtre du Vieux-Colombier. L'année suivante, il rencontre Gil J Wolman au CNE (Comité national des écrivains) d'Elsa Triolet et Louis Aragon, puis crée sa revue Transit en 1949. Wolman et Brau assistent à une performance du jeune poète François Dufrêne et décident de rejoindre le groupe d'avant-garde lettriste d'Isidore Isou dont Brau va devenir l'un des membres historiques, créant ses instrumentations verbales (selon un terme emprunté à René Ghil) déclamées ou plutôt hurlées dans les boîtes de Saint-Germain comme le Tabou. Il participe aussi à deux revues lettristes Ur et Front de la jeunesse et commence un film, La Barque de la vie courante, qui restera inachevé.

En 1952, il fonde avec Wolman, Berna et Debord l'Internationale lettriste dont l'esprit annonce la future Internationale situationniste, groupe duquel il sera vite exclu, pour «déviation militariste». De retour d'Indochine, où il sera entre autres tenancier de bordel pour les troupes françaises et trafiquant d'opium, Brau s'engage en Algérie de 1956 à 1958, puis rentre à Paris et publie le manifeste Ptotel'asymptotel'asymptotel. Au début des années soixante, il reprend contact avec Wolman, expose ses toiles, puis retrouve Isou, Lemaître, Spacagna et les autres lettristes pour des actions ponctuelles, bien qu'il réside aussi en Angleterre au coeur de la révolution pop. Il écrit une Suite algérienne, la Cantate pour l'interdiction de Mandrake, fonde la revue A avec Wolman et conçoit un impressionnant roman métagraphique : No More, nouvelle narration aux allures de BD.

En 1964, avec Wolman et Dufrêne, il s'écarte à nouveau et définitivement du (...)

Avis des lecteurs

Du même auteur : Jean-Louis Brau

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