Rayon Sciences politiques
Le socialisme des intellectuels : critique des capitalistes du savoir

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 332 pages
Poids : 532 g
Dimensions : 15cm X 23cm
ISBN : 978-2-902963-69-0
EAN : 9782902963690

Le socialisme des intellectuels

critique des capitalistes du savoir


Paru le
Broché 332 pages
textes choisis, traduits et présentés par Alexandre Skirda
Public motivé

Quatrième de couverture

À la fin du XIXe siècle, le développement rapide de l'industrie en Russie amène une partie de l'intelligentsia - cette petite minorité ayant fait des études secondaires - à s'intéresser au marxisme ; c'est en se référant à ses principes que se crée en 1898 le Parti ouvrier social-démocrate de Russie. La perspective qu'il adopte, c'est celle de la mobilisation du prolétariat pour le renversement de l'absolutisme tsariste dont la bourgeoisie russe, trop faible, est incapable, et la démocratisation de la société nécessaire au développement économique et au progrès de la classe ouvrière.

Dès cette époque, un révolutionnaire polonais, Jan Maclav Makhaïski, analysant les oeuvres de Marx et les projets des partis qui s'en réclament, aboutit à une conclusion extrême : pour lui, l'idéologie socialiste dissimule en fait les intérêts d'une nouvelle classe ascendante formée par la «couche cultivée», les travailleurs intellectuels. Ces «capitalistes du savoir» cherchent à séduire les prolétaires et à les entraîner à l'assaut de cette petite minorité que constituent les «capitalistes de l'avoir», financiers, industriels et grands propriétaires, non pour détruire le capitalisme mais pour l'aménager au mieux de leurs intérêts. Exilé, comme nombre de révolutionnaires russes, il rentre en Russie en 1917. Mais, dès 1918, il déclare que si les bolcheviks se sont révélés plus radicaux qu'il ne l'envisageait en rompant avec le parlementarisme, l'hostilité de la «couche cultivée» envers la révolution ouvrière a vite calmé leur ardeur : «Ils ne luttent pas pour l'émancipation de la classe ouvrière mais ne font avant tout que défendre les intérêts des couches inférieures de la société bourgeoise et de l'intelligentsia.»

Makhaïski eut peu de disciples ; mais depuis son époque, d'autres auteurs ont cru voir émerger dans notre société, en particulier à travers les différents projets socialistes, le pouvoir d'une nouvelle classe qui, à travers toutes les fonctions de gestion, de recherche, de conseil, d'enseignement, de communication et plus récemment l'irruption des logiciels dans tous les domaines, façonne l'organisation du travail et le contenu de la production et s'y assure une place privilégiée. Alexandre Skirda fait plus que restituer la pensée originale de Jan Maclav Makhaïski : il la met en perspective et livre ainsi un outil de premier ordre à qui veut approfondir la compréhension de notre société.

Biographie

Jan Waclav Makhaïski est né en 1866 dans la partie de la Pologne annexée par l'empire russe. Emprisonné, puis déporté en Sibérie de 1891 à 1902, il s'évade et s'installe à Genève. Après un bref retour en Russie en 1906, il y revient définitivement en 1917 et meurt à Moscou en 1926.

Alexandre Skirda, le présentateur et traducteur de l'ouvrage, historien spécialiste du monde slave, met au jour depuis plus de quarante ans des épisodes occultés de son histoire, et notamment de celle des mouvements révolutionnaires de l'empire russe.

Avis des lecteurs

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