Le sourire de l'assassin

«- Bon Dieu ! Qu'est ce que c'est que ça ?

L'adjoint Miller ralentit et, par réflexe, allume les gyrophares. Un homme, torse nu, la pluie ruisselant sur sa peau sans protection, surgit dans le halo du double faisceau bleu et rouge. Sans réfléchir, de manière quasi inconsciente, le shérif Townsend se dit qu'il doit mourir de froid. L'homme se tient parfaitement immobile, le regard fixé sur le sol devant lui, les bras le long du corps. Dans chaque main, il tient un couteau de chasse. A ses pieds gît le corps dénudé d'une femme, la peau blanche luisant dans la lumière blafarde des phares. [...]

L'homme lève les yeux et les pose sur le shérif. Son visage est blême de froid, et ses cheveux trempés. L'éclat des gyrophares se reflète dans les trous noirs de ses yeux. Un sourire presque moqueur envahit lentement son visage tandis qu'il pose délicatement les couteaux sur le sol. Puis il s'avance vers la Jeep d'un pas tranquille, les mains en l'air.»

Un thriller psychologique brillant à l'écriture maîtrisée : un premier roman qui est déjà un coup de maître...