Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 431 pages
Poids : 560 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 979-10-96930-03-6
EAN : 9791096930036
Regard sur le mal
ces Français auxiliaires de la Gestapo
Quatrième de couverture
Dès que nous ouvrons ce livre nous découvrons, comme l'a si bien défini la philosophe Hannah Arendt, la « banalité du mal ». Ici et maintenant, dans ces pages avec force, justesse et pertinence, nous savons l'horreur, nous observons la cruauté, et nous vivons l'insupportable de cette banalité assassine et ordurière qui a sévi dans la capitale de la Résistance. Les auteurs nous donnent toujours et encore plus de véracité, d'authenticité, d'historicité à ce mal en attirant notre attention sur un de ces moteurs la cupidité, mais aussi en mettant en lumière l'ingéniosité de sa pratique comme une intelligence maléfique met à mal notre propre vérité d'être une civilisation. Ils décortiquent un pan d'histoire, qui est la genèse à l'innommable.
Parlant de ce « Spectre » je voudrais reprendre Jacques Pellet qui écrit : « [...] chef de la « Gestapo lyonnaise », il fonctionne sur un mode de toute-puissance narcissique (...) et sans risque de sanction extérieure. » Dans Le Spectre de la Terreur, nous lisons que l'horreur, plus précisément la férocité de ce Mal, a un tragique cheminement journalier. Le vol est une réalité tout comme l'arrestation, le meurtre, la torture, la mort une banalité ordurière, quotidienne, - aurai-je la difficulté d'écrire - humaine tant l'épouvante renommée restera plus un pseudonyme Gueule tordue qu'un nom d'état civil Francis André. Francis André est le meneur, le chef de la Gestapo française, le guide de l'abjecte et fier de l'être, le charognard de l'espérance en l'homme.
Michel Noir fait avec pertinence ce constat : « S'intéresser aux bourreaux à titre principal et non aux victimes relève, selon moi, pour l'historien, d'une sorte de sacrifice au devoir de vérité. » Que pourrai-je ajouter sinon citer Hannah Arendt : « C'est dans le vide de la pensée que s'inscrit le mal » ces pages nous sont sources à combler ce néant possible sinon d'être une volonté de résister, de penser l'être Homme.