Rayon Littérature contemporaine (20e et 21e siècles)
Le témoin jusqu'au bout : une lecture de Victor Klemperer

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 150 pages
Poids : 174 g
Dimensions : 14cm X 19cm
ISBN : 978-2-7073-4754-1
EAN : 9782707347541

Le témoin jusqu'au bout

une lecture de Victor Klemperer


Paru le
Broché 150 pages

Les libraires en parlent

Au delà d'un magnifique exercice d'admiration pour Victor Klemperer, Georges Didi-Huberman nous livre ici une analyse brillante de son fameux LTI , la langue du 3eme Reich (ed. Pocket)

Klemperer, universitaire juif, a tenu un journal dès 1933 qui est à la fois la chronique d'une pathologie d'Etat (l'antisémitisme) et la métamorphose de l'allemand en outil de propagande. Ces éléments ont été repris dans LTI, devenu un classique depuis. George Didi-Huberman s'intéresse particulièrement à la façon dont cet avilissement de la langue a concrètement affecté Klemperer, comment cette affectation lui a permis de percer à jour la nature même de ce régime.

Un livre remarquable.

Didi-Huberman nous livre ici un magnifique hommage à Victor Klemperer et son livre sur la langue du 3e Reich.

Une occasion de célébrer le pouvoir d'une autre langue, celle qui pense et résiste à l'oppression quoi qu'il en coûte, jusqu'au bout...


Quatrième de couverture

Le témoin jusqu'au bout

Une lecture de Victor Klemperer

Être témoin : être sensible. En quel sens faut-il l'entendre ?

Dans un procès, on ne demande au témoin que d'être précis, puisque ce sont des faits qu'il s'agit de rendre compte. Mais celui qui décide de témoigner contre vents et marées, sans que personne ne lui ait rien demandé, se tient dans une position différente : il porte aussi en lui l'exigence d'un partage de la sensibilité. Il considère implicitement que ses émotions constituent en elles-mêmes des faits d'histoire, voire des gestes politiques.

C'est ce que montre une lecture du Journal de Victor Klemperer tenu clandestinement entre 1933 et 1945 depuis la ville de Dresde où il aura subi, comme Juif, tout l'enchaînement de l'oppression nazie. Témoignage extraordinaire par sa précision, en particulier dans l'analyse qu'y mena Klemperer - qui était philologue - du fonctionnement totalitaire de la langue. Mais aussi par sa sensibilité. Par son ouverture littéraire à la complexité des affects, avec la position éthique - celle du partage - que cette sensibilité supposait. Entre la langue totalitaire, qui ne se prive jamais d'en appeler aux émotions sans partage, et l'écriture de ce Journal, ce sont donc deux positions que l'on voit ici s'affronter autour des faits d'affects. Combat politique lisible dans chaque repli, dans chaque inflexion de ce chef-d'oeuvre d'écriture et de témoignage.

Avis des lecteurs

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