Rayon Pièces de théâtre
Le théâtre et son double-fond : le Zerep : oeuvres complètes 1998-2024

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 303 pages
Poids : 1648 g
Dimensions : 25cm X 29cm
ISBN : 978-2-490505-66-1
EAN : 9782490505661

Le théâtre et son double-fond

le Zerep
oeuvres complètes 1998-2024


Paru le
Broché 303 pages

Quatrième de couverture

Le Zerep est un laboratoire scénique de la distraction où l'on expérimente les utilités du corps, des objets et de la personnalité.

Bienvenue au Vaffanculo Show.

Vous allez maintenant découvrir un monde dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler.

Si on fait simple, on dira que ça part d'un nom à l'envers : Zerep.

Une signature en miroir. Comme on tanne et retourne une peau de bête pour en faire autre chose, une paire de chaussures ou un tapis par exemple.

En tout cas, un objet sans rapport apparent avec l'animal d'origine.

Le Zerep est le nom que Sophie Perez donne à la compagnie de théâtre qu'elle crée et dirige depuis 1998.

Avec une constance sans faille, l'art du Zerep entend explorer, questionner et vérifier ce que le théâtre et la performance peuvent bien encore signifier. Cela à travers la création de pièces pour la scène, de performances plus ou moins longues, d'installations et d'objets scéniques dans des musées.

Ici, le terme de « théâtre » doit être envisagé au sens le plus large.

À chaque pièce, le Zerep le ressort du formol pour lui donner une chance supplémentaire, afin qu'il reste en contact avec le geste artistique vivace et énigmatique.

Les pièces du Zerep révèlent un caractère versatile plus ou moins orthodoxe, à la limite d'être dans les règles. Elles sont jalonnées de notions récurrentes : l'inquiétante singularité et le rire entré au chausse-pied, l'absurdité de la profondeur, les méprises sur la facilité, l'omniprésence de la peinture en tant que rapport à « la chose », la parole comme un folklore, la distinction entre la récupération, la reprise et l'adaptation, le swing du savoir- faire, la noblesse de la connerie et les délicatesses du jusqu'au-boutisme, l'héritage sous toutes ses formes, une certaine idée de l'envers du décor, les affres psychiques, la tourmente sentimentale, les envolées approximatives, l'arme critique et le grabuge, le mauvais esprit, le réel implacable... C'est peut-être trop, Mémé, non ?

Le clan du Zerep s'articule autour des mêmes personnes depuis 25 ans. Au sein de la compagnie, il n'y a pas de reprise de rôle possible. Les comédiens, tous là depuis toujours, en faisaient sans doute déjà partie, quelque part, bien avant que Sophie Perez les rencontre. Sophie Lenoir, Stéphane Roger, Gilles Gaston-Dreyfus, Françoise Klein et Marlène Saldana composent un monde réduit à peu de personnes qui, sur scène, font beaucoup de personnalités. Ils sont la source d'inspiration visible, en chair et en esprit, des pièces.

Le reste du noyau artistique réunit des collaborateurs réguliers.

Xavier Boussiron, au début engagé en tant que musicien, qui co-signera avec Sophie Perez les pièces depuis Le Coup du cric andalou jusqu'à Purge, Baby, Purge. Et aussi, Fabrice Combier pour la création des lumières, Daniel Mestanza à la réalisation d'objets, Corine Petitpierre aux costumes, Adrien Castillo, gouvernant-accessoiriste en chef, Baptiste de Laubier, auxiliaire d'art, sans oublier Julie Pagnier à la comptabilité gitane, issue des Beaux-Arts.

Ce livre est une sorte de guide raisonné du Zerep et de ses oeuvres : une investigation fouillée des pièces et performances de la compagnie. Sachant que ni une légende ni une image ne peut rendre compte de l'exactitude de la sensation éprouvée au moment d'une représentation.

Nichés dans la chronologie visuelle des oeuvres, un ensemble de textes tend à cerner les préoccupations, les arcs dramaturgiques et les flux poétiques qui font l'histoire zerepienne.

Les auteurs invités sont, chacun à sa façon, des amis de cette oeuvre, avec une proximité et une approche particulières. Ils se consacrent, avec verve et acuité, à une entrée possible, à une intuition, se fiant toujours à leur expérience et à leur vision de spectateurs affûtés. À ce corpus viennent s'ajouter des textes issus de la compagnie, relatant certains aspects périphériques, qui posent la question de l'inspiration sans chercher à l'expliquer ni à la définir.

Tout ce cocktail de réflexions ouvre sur une étendue artistique insoupçonnée où promesses de l'avant-garde et logiques culturelles populaires sont renvoyées dos à dos. Un monde un peu meilleur où le commentaire ne se substitue jamais ni à l'action ni à l'humanité.

Bienvenue au Vaffanculo Show !

Avis des lecteurs