Le vicomte pourfendu

Le jeune chevalier génois Médard de Terralba, naïf et enthousiaste, part se battre contre les Turcs. Au cours de la bataille, un boulet le coupe en deux, du haut en bas. Néanmoins, sa moitié droite survit. Dès lors, ce vicomte pourfendu, de retour sur ses terres, va se montrer d'une odieuse cruauté. Injuste, perfide, néfaste, il fait régner la terreur. Mais voici que l'autre moitié fait son apparition au pays...

L'humour, l'imaginaire et la poésie de ce court roman au style incisif évoquent les contes voltairiens. A travers la fable se développe une réflexion sur le monde, sur le bien et le mal qu'il faut avoir tous deux expérimentés pour connaître le sens profond de la vie. Lors de la publication de ce livre, en 1955, Italo Calvino (1923-1985) passait pour un grand espoir de la littérature contemporaine. Promesse tenue. En effet, le romancier et critique littéraire italien, qui s'est constamment intéressé au fonctionnement de la «machine littérature» face au «labyrinthe du monde», a laissé une œuvre parmi les plus importantes de son temps.