Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 221 pages
Poids : 1555 g
Dimensions : 24cm X 32cm
EAN : 9782804605575
Le vitrail contemporain
comme un chant de lumière
la rôle des peintres dans le renouveau du vitrail français contemporain et leur influence au-delà des frontières
Quatrième de couverture
Indissociable de l'élan de spiritualité qui a soulevé le Moyen Age bien au-dessus des innombrables conflits politiques et guerriers qui, trop souvent, le caractérisent, le vitrail a connu, à travers les siècles, une histoire mouvementée. Les périodes de création y alternent avec de longs moments de stagnation où l'on croit que reproduire ce qui a été conçu précédemment est la formule idéale. Le XXe siècle verra naître une perspective nouvelle dans cet art de la lumière. Des peintres renommés vont s'intéresser aux verrières, d'abord en y transposant leurs œuvres figuratives, puis en créant leur propre langage du vitrail. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la reconstruction de tant de baies vidées de leurs vitraux a permis, d'une façon probablement unique dans l'histoire, à un ensemble de peintres souvent à l'aube d'une grande carrière de développer dans les églises de France - mais aussi au-delà des frontières - une conception résolument contemporaine du vitrail. Généralement très bien intégrées à l'architecture romane, gothique ou actuelle, les créations de Rouault, Léger, Manessier, Zack, Chagall, Braque, Matisse, Ubac, Bertholle, Bazaine, Le Moal, Gigon, Elvire Jan, puis d'autres encore, allaient contribuer à faire entrer aussi l'abstraction dans l'art sacré.
Dans une thèse présentée en Sorbonne, Jean-Marie Geron a étudié le détail de cette évolution qui est aussi une révolution. Sculpteur et créateur de vitraux lui-même, il a abordé par l'intérieur un domaine qui reste trop peu connu du grand public, lequel pourtant passe tous les jours au pied de verrières humbles ou majestueuses. Art vivant, cet art sacré donnera au XXe siècle l'expression d'une si radieuse beauté que l'on peut croire en un secret patiemment retrouvé à l'aube d'un jour nouveau.
Dans Comme un chant de lumière, écrit et actualisé avec le critique d'art Albert Moxhet au départ des recherches effectuées pour sa thèse de doctorat, Jean-Marie Geron rend compte, à l'intention d'un public simplement ouvert à toute démarche artistique, d'une longue fréquentation de ces artistes et du souffle nouveau qu'ils ont donné - en une période exceptionnelle dans sa densité autant que dans sa qualité - à un art séculaire qui peut aussi toucher l'architecture civile contemporaine en lui donnant ce supplément d'âme qui était déjà le secret des bâtisseurs de cathédrales.