Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 253 pages
Poids : 327 g
Dimensions : 14cm X 20cm
ISBN : 978-2-917084-45-8
EAN : 9782917084458
Le voyage imaginaire
Quatrième de couverture
Deux enfants conçoivent un pays imaginaire, la Schwambranie, avec son histoire, sa géographie, ses îles, ses batailles, sa faune de héros et d'ennemis... dont les noms sont choisis dans les ordonnances de leur père, médecin. Nous sommes en Russie, en 1917.
Un jour éclate la Révolution. Le livre alterne alors récits du pays imaginaire et récits des changements apportés à l'école. Nouveaux Don Quichotte et Sancho Pança, Lolia et son frère Osska sont des défenseurs acharnés, à la fois de la république schwambranienne et de la Révolution... tout en confondant les mots au point de ne s'exprimer qu'en mots valises.
Mêlant la vie quotidienne d'une famille russe en 1917 et des extraits délirants des archives schwambraniennes, ce livre culte pour les situationnistes constitue une ode à l'enfance et un classique d'une totale liberté, à ranger entre Gulliver et Alice au pays des merveilles.
« Selon notre géographie, le monde était immense, mais il n'avait point de place pour les enfants. Les cinq parties du monde appartenaient aux grandes personnes. Elles disposaient de l'histoire, galopaient à cheval, chassaient, commandaient des navires, fumaient, construisaient pour de vrai, faisaient la guerre, aimaient, sauvaient, enlevaient, jouaient aux échecs. Et les enfants, on les mettait au coin. »
Bonus !
10 images autocollantes pour jouer à la schwambranie !
Découvert par André Malraux, qui en a également trouvé le titre français, plusieurs fois censuré en Russie, Le Voyage imaginaire (1931) n'avait jamais été réédité en France depuis 1937.
À paraître chez Attila
Le cahier de conduite
L'école de Pokrovsk pendant le tsarisme et la révolution de Février
Premières lignes...
« C'est au printemps que je passai mon examen d'entrée. Dimitri Alexeevich, notre précepteur, vint tôt dans la matinée et me força à répéter le subjonctif plus-que-parfait. Avant de partir à l'hôpital, papa plaça sa grande main sur le sommet de mon crâne et me demanda :
- Alors, elle mijote, la marmite ?
Maman et moi partîmes pour le collège. Sur la route, émue, m'adressant un regard tendre et attentif, maman me disait :
- Surtout, ne t'inquiète pas ! Parle fort et ne te presse pas ! Réfléchis bien avant de répondre. Dimitri Alexeevich marchait à côté et me faisait réviser la table des multiplications, dans l'ordre et dans le désordre. Nous approchâmes de la table des 9 et du collège simultanément... »
Ce livre, comme les autres fictions étrangères d'Attila, est publié avec le concours financier de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.