Lecteurs de fictions

La revue Champs du signe est placée sous le signe de la Nouvelle Stylistique. Loin de limiter son domaine à celui des concours. Capes et Agrégations de Lettres, elle s'intéresse à tous les secteurs d'analyse concernant la langue, les discours et les textes : sont donc convoquées dans une perspective heuristique, linguistique, rhétorique, sémantique, pragmatique, rythmique etc.

Les préoccupations de recherche les plus novatrices et les plus fructueuses à propos de la « pertinence », à tous les sens du terme, des « messages » et des « discours /textes » sont largement représentées dans les livraisons biannuelles de la revue et dans ses volumes thématiques.

Selon Platon, aucune langue ne saurait tenir un discours authentique sur un réel absent ou irréductible à la nomination. Cependant les Lecteurs de fictions se reconnaissent volontiers « en fiction » dans le roman ou dans l'essai, le poème, le théâtre..., et ne cessent de se délecter au jeu du mensonge-vérité, même si parfois c'est l'auteur de fiction qui rompt délibérément l'enchantement qu'il s'est pourtant efforcé de créer.

Le présent ouvrage est un livre ouvert sur un lecteur non plus idéal mais cause essentielle de la fiction. De la « rhétorique de la fiction » à l'enchantement du lecteur disposé à croire vrai ou à faire semblant de croire vrai, non sans faux-semblants d'ailleurs, les « lecteurs de fictions » ne peuvent échapper à la magie des « transports », et leur retour au réel ne saurait se réduire à un simple désenchantement : l'écart entre le fictionnel et le non-fictionnel n'est pas vraiment dans le texte. Ce livre est à lire, et à méditer : il nous concerne tous.