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Lecture pour Frédéric II : essai

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 133 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 978-2-917579-14-5
EAN : 9782917579145

Lecture pour Frédéric II

essai


Collection(s) | Les réflexives
Paru le
Broché 133 pages

Quatrième de couverture

Les songes gouvernent nos destinées. Les songes sont les étymologies de nos actes. Notre histoire est l'armorial de nos songes. Pas davantage que dans L'Ombre de Venise, dont ces Lectures constituent la suite, il n'était question de Venise, cet ouvrage n'évoquera la figure historique de Frédéric II de Hohenstaufen. - à laquelle elle s'adresse, dans une correspondance imaginaire, à partir d'une forteresse sicilienne : voyage dans les idées, germinatives et imprévisibles, réponse au legs ambigu de l'Empereur, en son avers historique et son envers ésotérique, qui est à l'origine de notre civilisation.

Depuis le songe de l'Âme du monde et de la « race d'or » de Virgile jusqu'aux approches ardentes d'Hölderlin, de Rimbaud, de Stefan George, de Fernando Pessoa ou d'Henry Montaigu, il y a en Europe, en marge du règne des rationalistes et des planificateurs, une tradition rêveuse, que Nerval nomma « surnaturaliste » qui remonte aux Orphiques, et déferle jusqu'à nous, par vagues successives.

Encore faut-il, et ce sera l'objet de ces Lectures, distinguer les songes qui ne sont que ressassement, rancoeur, macérations de la conscience individuelle en proie à la médiocrité des jours, et les Songes lumineux qui reçoivent l'éclat de ce « supra-sensible concret » qui, entre le sensible et l'intelligible, déploie l'Echarpe d'Iris ! Il y a, d'une part, les songes qui éveillent, les songes orientés, et, d'autre part, les songes qui déroutent, dans les dédales de la pénombre, les songes empierrés, qui nous livrent à la servitude volontaire et contre lesquels seule vaut la témérité spirituelle.

Une hypnosophie restait donc à inventer, dont le Voyageur et son Ombre parcourent ici les premiers paysages dans le sillage de l'antique oniromancie, afin de séparer, comme on sépare en alchimie « le subtil de l'épais », le songe-mensonge du songe-vérité. Entre la mythologie et la philosophie, deux vocables grecs prédisposent à cette hypnosophie de l'Europe : Calypso et alèthéia. Calypso, qui déroute le voyageur odysséen, signifie, par l'étymologie, « celle qui est cachée » et alèthéia qui veut dire « vérité », se rapporte aussi, par l'étymologie à « ce qui apparaît ». Entre l'apparaître et le caché, qui sommes nous ? C'est aux songes de nous le dire, aussi bien par consonance (Widerklang) que par pressentiment (Vorklang). Par une suite d'exemples précis, parfois provoquant (telle la critique du « fondamentalisme démocratique »), ces Lectures serviront à la définition d'une « poétique générale » et, pour ainsi dire, à une apocalypse de Calypso, c'est à dire à une révélation, une translucidification de ce que Dominique de Roux nommait « la conscience européenne de l'être ».

Avis des lecteurs

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