Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 396 pages
Poids : 630 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782910828295
Lendemains d'Empire
les soldats de Napoléon dans la France du XIXe siècle
Quatrième de couverture
Les légendes nationales font une large part aux soldats de Napoléon, des grognards aux Marie-Louise en passant par la garde de Waterloo ou par les maréchaux hauts en couleurs. Mais si l'attention s'est souvent portée sur leurs exploits, sur leurs destinées exceptionnelles ou sur leurs talents de propagandistes, la masse des hommes de troupe qui passèrent quelques années dans les armées, avant de revenir dans la vie civile pour le reste de leur existence, est restée dans l'ombre. Ce livre tente de reconstituer les destins de ces anonymes. Comment ont-ils vécu les combats, quelle a été leur expérience de la guerre, qu'ont-ils pu en retenir? Mais leur histoire ne s'arrête pas en 1815. Comprendre leur devenir après la guerre révèle l'importance des années 1800-1815 pour toute l'histoire du XIXe siècle: la conscription a brassé des milliers d'individus, dont les attitudes politiques, les trajectoires sociales ou encore les choix culturels ont marqué le siècle.
En croisant de multiples sources, lettres, mémoires, enquêtes, listes d'invalides ou de décorés, archives judiciaires ou notariées, ce livre explore les modalités du passage de la vie militaire à la vie civile en montrant quelles ont été les réalités humaines cachées derrière tous les clichés de la légende napoléonienne. Paradoxalement, ces hommes, aux origines et aux expériences disparates, souvent décriés dans les années 1820, se retrouvent peu à peu réunis dans une communauté de fait devant l'opinion du pays, indépendamment de leurs réussites sociales ou de leurs échecs. C'est donc l'histoire de la constitution d'un groupe essentiel de la France contemporaine qui est proposée ici.
Couverture:
Maquette de Térence Morlé.
Illustration: extrait de Vieux soldats de Napoléon, de Gustave Schlumberger, Plon, 1904, «Le colonel O... en uniforme d'officier de la garde nationale. Croquis fait à Pau sur la Place Royale, par mon père en 1848»