Collection(s) : Chaire Fernand-Dumont sur la culture
Paru le 21/02/2013 | Broché viii, 165 pages
Tout public
avec la collaboration de Claudine Caron et Fernande Roy
L'année 2011 marquait le centenaire de la création par l'État québécois du prix d'Europe, une bourse de perfectionnement à l'étranger en arts d'interprétation musicale. Cet appui financier accordé par le gouvernement provincial de Lomer Gouin en réponse aux demandes du milieu musical de l'époque constituait une première au Canada en ce qui concerne l'usage de fonds publics pour l'octroi de bourses d'études. La Loi pour favoriser le développement de l'art musical adoptée en 1911 est à l'origine d'une nouvelle forme d'intervention de l'État dans le domaine culturel, laquelle se prolongera par la création de nouvelles bourses d'études à l'étranger dans différents champ culturels et scientifiques à partir des années 1920 et par la création, en 1942, du Conservatoire de musique de la province de Québec, une institution d'enseignement publique unique en Amérique du Nord. Les auteurs ont évalué l'effet du prix d'Europe dans le domaine musical au Québec, en faisant appel aux regards croisés de la musicologie, de l'histoire, de la sociologie et du droit. La bourse a contribué à la circulation des personnes, des méthodes et des idées en interprétation, en composition et en enseignement. Aujourd'hui, l'inscription des boursiers dépasse le cadre européen. Administré par l'Académie de musique du Québec depuis ses débuts et parfois remis en question, le prix d'Europe a subi l'épreuve du temps avec succès.
Mireille Barrière, chercheure indépendante, a consacré sa thèse de doctorat au théâtre lyrique à Montréal entre 1840 et 1914. Elle a remporté le prix Opus 2002 pour son Opéra français de Montréal (1893-1896). Ses recherches actuelles portent sur les conditions de travail des artistes de la scène et des arts d'interprétation avant 1914.