Rayon Littérature française
Les 21 jours d'un neurasthénique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 414 pages
Poids : 368 g
Dimensions : 12cm X 17cm
ISBN : 978-2-916141-53-4
EAN : 9782916141534

Les 21 jours d'un neurasthénique


Paru le
Broché 414 pages
préface Arnaud Vareille
illustrations François Ayroles

Quatrième de couverture

Les 21 jours d'un neurasthénique

Si Octave Mirbeau était un grand romancier, il restait cependant conscient que ce genre bourgeois méritait d'être allègrement bousculé : son entrée dans le siècle nouveau, il la fera avec un Décaméron fou et ravageur, placé sous le signe d'une maladie alors en vogue, la neurasthénie. Comme des contes cruels où défile une humanité inquiétante et odieuse qui provoque ses ricanements inspirés, les scènes de cure pyrénéenne qu'il imagine nous offrent la peinture de fripouilles, crapules, imbéciles et autres sales individus auxquels il règle leur compte d'un trait impitoyable.

Livre de l'excès d'un homme blessé qui a choisi le rire pour se venger de la folie de la société, livre du dégoût qu'une vivifiante drôlerie permet de surmonter, ce roman, dans lequel il déploie son humour ravageur, est la plus belle revanche d'un écrivain qui fit de sa colère une gloire.

Biographie

Octave Mirbeau (1848-1917), journaliste, pamphlétaire, critique d'art, romancier et auteur dramatique, est une des figures les plus attachantes et les plus originales de la littérature de la Belle Époque. Redécouvert tardivement, il apparaît aujourd'hui avec des oeuvres telles Le Jardin des supplices (1899) ou Le journal d'une femme de chambre (1900) comme le précurseur intrépide d'un siècle qu'il vit commencer et naufrager. Prototype de l'écrivain engagé, libertaire et individualiste, il apparaît comme le grand « démystificateur » des hommes et des institutions qui aliènent, qui oppriment et qui tuent. Se fixant pour mission d'« obliger les aveugles volontaires à regarder Méduse en face », il a pour cela remis en cause, non seulement la société bourgeoise et l'économie capitaliste, mais aussi l'idéologie dominante et les formes littéraires traditionnelles, qui contribuent à anesthésier les consciences et à donner de notre condition et de la société une vision mensongère et réductrice. Rejetant le naturalisme, l'académisme et le symbolisme, il a frayé sa voie entre l'impressionnisme et l'expressionnisme, et participé à la mise à mort du roman prétendument « réaliste ».
Dreyfusard acharné, jusqu'au-boutiste déçu, c'est en somme l'un des plus beaux specimens de dynamiteur qu'ait connu notre Littérature.

François Ayroles est né le 1er janvier 1969 à Paris. À vingt ans, il intègre l'atelier bande dessinée de l'école des beaux-arts d'Angoulême, puis l'Armée. Ceci étant réglé, il commence à collaborer avec les éditions Autrement (collection Regards Graphiques) puis l'Association, dont il devient un « régulier » (une douzaine d'ouvrages parus à ce jour).
Il se rapproche au même moment de l'OuBaPo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle), puis se diversifie en publiant pour la jeunesse et la presse.
Il est ensuite contacté par Casterman (Enfer portatif en 2003, Le Jeu des dames en 2007) puis Denoël Graphic (Playback, avec Ted Benoit et d'après Raymond Chandler, en 2004). Parallèlement, il collabore à de nombreux ouvrages collectifs, ainsi qu'à plusieurs revues internationales.
Ses plus récents ouvrages sont Les Nouveaux moments clés de l'Histoire de la bande dessinée (Alain Beaulet Éditeur, 2008) et Les Lecteurs (L'Association, 2009).

Avis des lecteurs

Du même auteur : Octave Mirbeau

Le journal d'une femme de chambre

La mort de Balzac

La grève des électeurs

La révolution du regard

La faim

Contes de la chaumière

Un journalisme fiévreux

Sébastien Roch

La grève des électeurs. Les moutons noirs

Mort et funérailles de Balzac. La mort de Balzac