Les affranchis

Les affranchis

J'ai toujours aimé les contes, les « histoires à rêver », les écrits de la Bible, les grands textes d'aventure comme celui d'Ulysse, du Seigneur des anneaux, et bien d'autres encore...

Ils disent ce que nous ne saurions dire, ils nous emmènent dans la profondeur et le mystère de l'être, la complexité et l'ambivalence. Ils nous tracent des plans de route dans la nuit et le doute. Oui, ils nous guident, mieux que la morale ou les bonnes intentions. Les récits des épreuves de personnages qui, au fond, nous ressemblent, redonnent du sens à ce qui pourrait sembler obscur, absurde, destructeur. Les marécages que nous y trouvons sont nos périodes sombres, nos plongées dans la nuit, les épreuves de l'âme qui se cherche, les montagnes infranchissables, les obstacles que nous sommes amenés à rencontrer. Les personnes inquiétantes, comme les cavaliers noirs du Seigneur des anneaux sont, ce qui, en nous, aime le pouvoir et la mort, la destruction.

Et tout cela vit en nous, tout.

Le sombre et le clair, ce qui veut détruire et ce qui veut construire, ce qui veut aimer et ce qui veut haïr, ce qui est hideux et ce qui est sublime.