Collection(s) : Athisma
Paru le 07/02/2011 | Broché 143 pages
prologue de Tomas Regalado Lopez | traduit de l'espagnol (Mexique) par l'Atelier de traduction hispanique de l'ENS de Lyon | sous la direction de Philippe Dessommes
« Plus que le feu ou la contorsion des corps, plus que les baïonnettes et la boue, ce qui attira surtout mon attention ce fut les visages des soldats qui se massacraient sur ces estampes prétendument épiques. Ces visages semblaient vouloir susciter une peur intime, déclencher chez tout contemplateur une peur éminemment personnelle. Et c'est alors, tandis que j'examinais l'un des plus grands tableaux, que Noël prononça à brûle-pourpoint ce nom, chargé de mystères, dont la seule mention me fit presque perdre l'équilibre... »
Ignacio Padilla est né en 1968 à Mexico. On rappelle volontiers sa contribution au Manifeste du Crack : sans guerre ni acrimonie envers la génération de Carlos Fuentes et Octavio Paz, de Carpentier et Garcia Marquez, il s'agit d'un nouveau souffle émancipateur destiné à élargir l'espace créé par les auteurs du Boom. Continuer à renouveler la langue tout en fréquentant les grands classiques de la littérature mondiale, ne sacrifier à aucun « -isme » ni à aucune mode, ne vouloir aucun temps ni aucun espace par prédilection et les vouloir tous également. Padilla, d'abord estimé en francophonie pour son roman Amphitryon et son récit Impossibilité des corbeaux (traduits respectivement en 2000 et 2001), prend définitivement place dans notre imaginaire avec son roman récent Spirale d'artillerie (2007) et Les Antipodes et le Siècle.
