Rayon XIXe et XXe siècles
Les cahiers libres d'histoire. Vol. 10. Ledesma Ramos et la Phalange espagnole, 1931-1936

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 119 pages
Poids : 200 g
Dimensions : 15cm X 21cm
EAN : 9782911202544

Ledesma Ramos et la Phalange espagnole, 1931-1936


Paru le
Broché 119 pages

Quatrième de couverture

Contrairement à une idée reçue, la Phalange, créée en octobre 1933 par José Antonio Primo de Rivera, n'a pas été le premier mouvement espagnol à se réclamer du national-syndicalisme. Ce néologisme apparaît en 1931 dans les colonnes de La Conquista del Estado, un hebdomadaire lancé le 14 mars de cette année-là par Ramiro Ledesma Ramos et trouve son expression politique, en novembre, dans les Juntas de Ofensiva Nacional-Sindicalista (JONS), nées de la fusion des «phalanges» de La Conquista del Estado et des Juntas Castellanas de Actuación Hispánica d'Onésimo Redondo.

Ramiro Ledesma et Onésimo Redondo ont, l'un et l'autre, vingt-six ans, la même volonté d'en découdre avec les fossoyeurs de l'Espagne, la même audace, la même intransigeance, le même refus des valeurs bourgeoises, mais pas tout à fait les mêmes idées, ni surtout les mêmes convictions religieuses.

Fils d'un modeste instituteur de village, Ledesma Ramos est un disciple de Spengler et de Nietzsche, mais aussi d'Auguste Comte. D'où sa méfiance à l'égard de l'Église. D'une vaste culture et d'une intelligence exceptionnelle que lui a reconnue le grand philosophe Ortega y Gasset, il a renoncé à une brillante carrière universitaire pour se lancer dans l'action révolutionnaire, parce qu'il croit comme Georges Sorel, son autre maître, en la valeur régénératrice de la violence. Redondo, lui, fils de paysans castillans, est un catholique pratiquant, révulsé par la politique anticléricale de la IIo République, conservateur sur le plan des moeurs, mais farouche partisan de la réforme agraire.

Après la fusion des Jons et de la Phalange espagnole en février 1934, Ledesma Ramos va réussir à exercer une influence déterminante sur José Antonio, son aîné de deux ans, amenant ainsi cet aristocrate à rompre peu à peu avec les préjugés de son milieu social et à se démarquer totalement du conservatisme. Malgré une brouille de quelques mois, ils se réconcilieront avant que l'Espagne ne plonge dans la plus terrible des guerres civiles, et tomberont tous les deux en martyrs, à quelques semaines d'intervalle.

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