Paru le 01/09/2002 | Broché 320 pages
Public motivé
traduit de l'arabe par Robert Rougeaux
La première question qui vient à l'esprit lorsque l'on pense à l'art de la guerre au début de l'Islam, c'est-à-dire à l'époque du Prophète et des Califes rachidites, est la suivante : existait-il alors, à proprement parler, un art de la guerre chez les Arabes ?
Le chercheur français Gustave Le Bon en nie totalement l'existence et déclare "qu'ils ignoraient tout de l'art de la guerre". Ils l'auraient découvert et maîtrisé, en moins de dix ans, au cours des guerres qu'ils ont menées contre les Perses et les Byzantins pendant le premier quart de siècle de l'Hégire. Partant, nous ne pouvons que nous demander, avec stupéfaction et perplexité : Est-il plausible que ces Arabes aient pu maîtriser, en une dizaine d'années seulement, cet art difficile et vaincre, grâce à lui, ceux qui en étaient les seigneurs et qu'ils ne faisaient qu'imiter ? Auraient-ils ainsi subjugué les deux plus grands empires de cette époque ? Mieux encore, auraient-ils pu soumettre une grande partie du monde en un quart de siècle en dépit du caractère récent de l'expérience qu'ils avaient de cet art ?
General Soueid
"J'ai tant combattu qu'il n'est pas un pouce de mon corps qui ne porte trace d'une blessure, d'un coup de sabre ou d'une flèche, et maintenant je meurs de ma belle mort, comme une bête, maudits soient les lâches".
Khâlid Ibn al-Walîd