Les carnets de L.A.

Les carnets de L.A.

À Los Angeles, James Brown prend ses démons à bras-le-corps : mère en prison, frère et soeur suicidés, drogue... Ces Carnets témoignent d'un humour féroce pour faire passer le message : changer ou mourir.

Les vents de Santa Ana se calment lors de mon arrivée à Hollywood. Mes doigts se détendent sur le volant et je respire un bon coup. L'accalmie pourrait n'être que passagère. Je ne dois surtout pas me laisser aller. Le « fleuve » Los Angeles, qui n'a de fleuve que le nom, longe le dernier tronçon de l'autoroute menant à Burbank. Je regarde ses eaux sales s'écouler lentement, prisonnières de leur étroit canal bétonné. Bien que ce soit l'heure de pointe, j'essaie de l'imaginer tel qu'il était jadis, tel qu'on me l'a décrit, regorgeant de truites et de saumons, bordé de sycomores et de saules au lieu de barbelés. Je n'y arrive pas. Je pense à mon frère. Je pense à ma soeur.

« James Brown décrit avec un talent inégalé les plus petits détails, la vérité crue et déchirante.
Il vous arrache le coeur avant même que vous ayez senti le couteau pénétrer dans la chair, [... ]
Il est, selon l'expression d'Hubert Selby, "un cri à la recherche d'une bouche". Et cette bouche, il l'a trouvée dans Les Carnets de L.A. Difficile de ne pas se mettre à hurler en posant ce livre sidérant, impitoyable et viraient d'un survivant malgré lui.. »
Jerry Stahl, auteur de Mémoires des ténèbres et de Perv, une histoire d'amour

« Ces Carnets de LA. sont admirables.
Ils comptent parmi les Mémoires les plus durs que j'ai lus, à la fois sobres et étonnamment généreux, Ils rayonnent d'une sombre luminescence. James Brown est un. sacré écrivain. »
Michael Chabon, auteur des Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay, prix Pulitzer 2001