Rayon Philosophie, histoire et enseignement
Les cartes de la connaissance

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 689 pages
Poids : 960 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782845864887

Les cartes de la connaissance

Chez Karthala

Collection(s) | Hommes et sociétés
Paru le
Broché 689 pages

Quatrième de couverture

Les sciences humaines et sociales entretiennent avec l'image en général et la carte en particulier des rapports complexes, voire contradictoires ou extrêmes, allant du rejet iconoclaste des uns à l'iconophilie, voire l'iconomanie des autres. Pourquoi pareil spectre de positions à l'intérieur d'une même discipline (ici en géographie) et pareille diversité de pratiques entre disciplines? Au-delà de la compétence technique nécessaire qui peut expliquer la fréquence et la virtuosité du recours à la cartographie d'une part, au-delà de l'intérêt pédagogique de la visualisation d'un discours abstrait d'autre part, se pose plus fondamentalement la question épistémologique de la valeur heuristique de la carte dans la production du savoir.

Après un groupe de contributions introductives définissant des positions théoriques différentes, voire opposées, cet ouvrage développe la réflexion autour de quatre thèmes: 1) Commandes, productions et usages de la carte; 2) Dénaturaliser les cartes: le pouvoir et l'autorité; 3) Langage graphique et construction du savoir; 4) Cartographier l'Autre. Il se poursuit par un groupe d'interrogations transversales: sur les précurseurs du langage graphique de la cartographie statistique des XVIIIe et XIXe siècles; sur la valeur rhétorique de la carte, les modalités collectives de construction de l'identité et de l'altérité et des politiques publiques territoriales; à propos des politiques urbaines, sur la force de l'instrument graphique et en même temps sa difficulté, voire son incapacité, à dire la complexité du social.

Trois contributions tirent enfin quelques leçons d'ensemble: la première établit une comparaison entre les traditions cartographiques anglo-saxonne et française; la seconde, sans nier les inconvénients, voire les risques, de l'outil cartographique, insiste sur son apport aux processus de la cognition géographique; la dernière, interrogeant les travaux de sciences politiques en priorité mais pas exclusivement, pose la question de la redondance de l'image par rapport au texte et surtout du risque d'une cartographie d'assignation, de «portrait du roi».

Biographie

Jean-Paul Bord est professeur de géographie à l'Université Paul Valéry de Montpellier. Il était précédemment enseignant-chercheur à l'Université de Tours et à URBAMA (1983-2003). Ancien directeur de l'Atelier de cartographie de l'Université de Tours (1983-1998). Parmi différentes publications, il est notamment l'auteur de Le Monde arabe: des espaces géographiques aux représentations cartographiques, aux éditions Atelier national de Reproduction des Thèses, Lille, 2000.

Pierre Robert Baduel est directeur de recherche au CNRS en sociologie politique. Directeur du Centre d'études et de recherches sur l'urbanisation du Monde arabe (URBAMA) à Tours de 1998 à 2003, il est actuellement directeur de l'Institut de recherches sur le Maghreb contemporain à Tunis. Ses travaux ont porté successivement sur le développement oasien et pastoral du Sud-Tunisien, sur une approche comparée de la construction de l'État national et territorial et, plus récemment, sur les évolutions de la gouvernabilité à partir de la focale urbaine.

Avis des lecteurs