Les contes de faits

Quand le monde du réel dépasse celui de l'horreur, on se demande où est la fiction. Rien d'étonnant alors que certains veulent traverser la barrière du virtuel ou de l'imaginaire, ils veulent connaître de grands frissons. Qu'importe dès lors les victimes ! Dans le tumulte et le marasme de la société moderne, bien peu prennent le temps de s'apitoyer ; c'est pour cela que des dérapages et des exactions jouissent d'impunité.

Les histoires de bonnes fées tombent en désuétude. On leur préfère les sorcières. Et les faits, toujours plus horribles, deviennent des constats de tous les jours. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres...

Quant à l'injustice, n'est-elle pas apparentée aux chimères ?

A l'évidence, les contes de faits de Léonard de Vingt-Six, sont le reflet d'un "état" général atteint de cancer. L'auteur, en bon professionnel, intervient comme un médecin légiste, disséquant les organes d'un monde à la dérive.

L'horreur fait partie du quotidien, et ces révélations vous enfoncent plus profondément encore dans la perception des entrailles du "mal", pourchassé par quelques-uns, adulé par d'autres...

Maintenant, quant à y trouver son compte, libre à chacun d'y excercer sa pierre philosophale. Le style est alerte, vif, corrosif, comme les situations elle-mêmes, tranchantes.

Qui a dit que la vie était "gore" ? Et là où quantité de gens sont effrayés, bon nombre sont séduits, attirés, et en rient...