Les corbeaux croassent sur la ville

Franz-Rudolph Falk ne nous est pas inconnu : Michel Deville l'avait agréablement rappelé à notre bon souvenir avec Le Palloquet adapté de son premier roman : On a tué pendant l'escale. De son oeuvre policière, discrète et rare, - cinq titres entre 1945 et 1948 - se distingue aussi, par sa qualité, les corbeaux croassent sur la ville. Polar littéraire baignant tout entier dans une atmosphère délétère - du Simenon en plus sombre encore - où l'obsession, sexuelle (bien que suggérée) et le harcèlement policier (bien que sournois) revêtent une dimension curieusement d'actualité. Un vieux mystère, nous revenant d'entre les morts, des personnages comme des ombres... hantent ce roman court et dense qui, littéralement, colle à l'âme. Prenez donc un billet, un aller simple, et embarquez vous, vous n'en reviendrez pas !