Les dernières chamanes du Japon

« Au Japon, on ne se pose pas la question de savoir si les fantômes existent... on vit et on danse avec ! »

S'il reste des chamanes au Japon, les itako aveugles du grand nord sont en voie de disparition. À Hokkaidō, il ne reste plus qu'une seule chamane aïnou pour apaiser l'âme des ancêtres traumatisés par la profanation de leurs lieux de culte et par la colonisation de leurs terres. Si les noro sont elles aussi en voie de disparition à Okinawa, tel n'est pas le cas des yuta, qui n'hésitent pas à satisfaire les demandes qui leur sont faites en piochant dans le développement personnel ou la psychologie populaire. Il arrive qu'un psy devienne yuta ou qu'une yuta se mue en psy. Les médecins envoient parfois leurs patients consulter des chamanes, qui se dissimulent derrière le label « voyante » dans les grandes villes.

Ces femmes sont parfois sollicitées pour des enquêtes policières ou pour épurer un lieu maudit, en ville ou en pleine nature. Plus surprenant encore, des psychiatres font appel à leurs dons pour déterminer si un malade relève de la psychiatrie ou de la possession. Peu épargnées par la vie, les chamanes sont passées par de nombreuses épreuves qui les ont rendues particulièrement sensibles à la souffrance des hommes...

Un voyage extraordinaire et inédit à la rencontre des femmes guérisseuses et chamanes du Japon.