Les dresseurs d'ombre

Un écrivain, lauréat d'un prix artistique, se retrouve en résidence d'écriture dans le val de Fensch. Entouré d'autres artistes, il se sent irrésistiblement attiré, sans savoir pourquoi, par un vieil homme. Troublé par la beauté massive de cet être, par ses mains, il le rencontre, lui parle. Alors commence le roman de Jean-François Patricola. Le roman de la mémoire du vieil homme.

« Et puis soudainement, c'est la curée. Trois ou quatre chérubins, moricauds hurlant, indiens des trottoirs, sautent à pieds joints dans la flaque et finissent de la disperser, effaçant la lune de ces rivages-ci. Tous se dévisagent, hilares, lorsqu'un tout petit enfant revenant d'une demeure silencieuse une tasse d'un blanc écaillé à la main se met à pleurer : il voulait boire un verre de lune. »

En même temps, le jeu commence. Chaque artiste accepte de conter par écrit sa découverte du val de Fensch.

Et c'est toute la mémoire des hommes de l'oubli qui, soudain, surgit devant nos yeux.

La mémoire des immigrés de la mine.