Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 652 pages
Poids : 1940 g
Dimensions : 19cm X 27cm
EAN : 9782916104027
Les églises romanes d'Angoumois
Quatrième de couverture
L'Angoumois est riche d'églises romanes. Sylvie Ternet nous entraîne à la redécouverte de ce patrimoine exceptionnel qui va du milieu du XIe au milieu du XIIe siècle. Bâtisseurs, maîtres d'oeuvre, carriers, maçons, charpentiers, sculpteurs donnent le ton à son ouvrage dont l'approche est toute nouvelle : elle privilégie en effet les modes de construction. Travail humble, souvent méconnu : on met généralement en avant la pensée spirituelle et les goûts du temps qui auraient guidé artisans et artistes ; on oublie leur savoir-faire ! La construction en Angoumois a des caractères qui lui sont propres. Certes, le passage de l'église couverte d'une charpente à l'église coiffée de pierre y est commun avec les provinces voisines. Ce qui marque vraiment l'Angoumois roman est l'ouverture d'un énorme chantier, celui de la cathédrale d'Angoulême, commandé par un légat du pape, l'évêque Girard, soucieux de montrer une image incomparable de l'Église, peu après 1100. Ainsi, les bâtisseurs d'Angoumois ont appris à construire des églises voûtées ou à transformer les édifices charpentés en églises voûtées.
Sylvie Ternet a justement signalé l'importance de la sculpture. Elle ne l'étudie pas indépendamment de l'architecture, mais comme élément essentiel de la construction. Si la sculpture de la façade de la cathédrale s'inscrit dans les grandes réalisations, les pièces dispersées ailleurs dans l'Angoumois, et quelquefois dans de très modestes églises, sont loin d'être dépourvues d'originalité. Des courants existent car la mobilité des sculpteurs est plus grande que celle des maçons. En l'absence de textes, la sculpture aide souvent à donner un âge à un édifice ou une partie d'édifice.
La construction romane en Angoumois est traditionnellement considérée comme ayant été réalisée sous influences poitevine et saintongeaise. Sylvie Ternet montre que les pulsations de cet art vont souvent en sens inverse. Ce n'est pas le moindre mérite de son livre que de comparer le travail réalisé en Angoumois avec celui de ses provinces voisines de Saintonge, de Poitou et du Limousin.
Soixante-quinze édifices font l'objet d'une notice particulière (tome II). Grâce à elles, ce livre deviendra aussi le compagnon de route du visiteur, de celui qui prendra le temps de rechercher, dans la douceur des longues collines et la fraîcheur des vallons, les centaines d'églises blanches et ocres qui marquent encore le centre des discrets villages de l'Angoumois.