Les enjeux, en-je, de la chair dans l'écriture autofictionnelle

Il est devenu urgent, dans nos temps de plus en plus normatifs, anxiogènes et liberticides, de réfléchir aux combats menés par les auteurs de JE modernes, s'engageant pour une parole autonome, assurée et assumée. Jusqu'à ce colloque sur les Enjeux (en-je) de la chair dans l'écriture autofictionnelle (ENS, 2016), le bon ton voulait qu'on se détourne de ce qui, concrètement, enveloppe notre réflexion, nos sentiments, nos peurs et nos joies, ce corps vivant dans toute sa complexité, son sexe, sa chair. Ce silence est rompu. Auteurs (Camille Laurens, Catherine Cusset, Philippe Vilain, Jean-Michel Devésa) et chercheurs internationaux lèvent ici une partie du voile jeté sur l'écriture de l'Être là, du sien et, immanquablement, de l'autre. De Vous. Il faut s'y faire : on ne peut qu'écrire quand on vit dans un corps, celui-ci ne pouvant vivre sans l'autre.