Les espoirs fragiles de la nouvelle coopération européenne

La présidence française de l'Union européenne en 2000 est intervenue à moment important de la politique extérieure de l'Union : refonte des accords avec les pays dits ACP ; conférence euro-méditerranéenne de Marseille ; conférence intergouvernementale préparant un élargissement à l'Est ; réforme de la Commission et de ses procédures ; réflexion lancée par la Commission sur les orientations et les méthodes de la coopération internationale de l'Union.

Invité par le Premier ministre à réfléchir sur ces sujets, le Haut Conseil de la coopération internationale a organisé une rencontre visant à associer les sociétés civiles des pays européens à la redéfinition de la politique européenne de coopération.

La crise du dispositif de concertation entre la Commission européenne et les organisations de la société civile, la nécessité d'insérer les sociétés civiles des Etats membres dans la conception des politiques d'aides, les déficiences de la pensée européenne en matière de développement sont autant de faiblesses mises à jour par les participants. La nouvelle convention UE/ACP, porteuse d'enjeux, avec l'institutionnalisation d'un dialogue politique renforcé auquel il importe que les sociétés civiles soient associées, a fait l'objet de nombreux débats.

Plus d'une centaine de personnalités, parmi lesquelles des représentants d'institutions analogues au Haut Conseil, des représentants de gouvernements et de plates-formes d'ONG ont échangé leurs expériences lors de cette rencontre tenue en octobre 2000 à Paris.