Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 253 pages
Poids : 325 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-05054-6
EAN : 9782343050546
Les Etats-Unis et l'Iran au cours des années 1970
une amitié particulière au temps de la guerre froide
Quatrième de couverture
Les États-Unis et l'Iran au cours des années 1970
« L'importance géopolitique de ce pays devrait inciter tout gouvernement à chercher à entretenir de bonnes relations avec le régime iranien, quel qu'il soit. » Ces propos d'Henry Kissinger (en 1979) trouvent une résonance toute particulière au regard de l'actualité récente au Moyen-Orient, tandis que les États-Unis et l'Iran continuent de se percevoir davantage comme des ennemis en puissance que comme des partenaires potentiels.
L'état actuel des relations entre les États-Unis et l'Iran, alors que depuis 2003 la question du nucléaire iranien conditionne toute évolution des rapports entre les deux pays, ne peut que laisser songeur si l'on se penche sur l'histoire de leurs relations avant la révolution islamique. Les relations bilatérales avaient atteint un niveau de proximité exceptionnel au cours de la décennie 1970 sous les présidences Nixon, Ford et Carter. C'est cette proximité, mais aussi ses limites et ses fragilités, que le présent ouvrage entend étudier.
À une époque où leur engagement au Vietnam avait rendu les États-Unis réticents à intervenir directement dans les affaires du monde, l'Iran fut choisi, dans le cadre de la politique étrangère américaine formulée par le président Nixon, pour être le gendarme de l'Amérique dans le Golfe. En contrepartie de ce rôle, qui répondait aux aspirations du Chah, Washington donna carte blanche à Téhéran pour acheter les armements les plus modernes issus des arsenaux américains, s'aligna très largement sur sa stratégie dans la région, ferma les yeux sur la situation intérieure de l'Iran, et développa ses échanges économiques avec ce pays au cours des années 1970 tout en participant au développement de son programme nucléaire civil.
Alors que les deux États étaient non seulement alliés, mais aussi amis, aucun ne fut pourtant réellement comblé par cette relation bilatérale, excessive à force d'être fusionnelle, et qui s'acheva tragiquement lorsque le Chah fut chassé par sa population qui ne supportait plus ni son régime autoritaire, ni son alliance avec les États-Unis.