Les étincelles noires

Janvier 1945. Dans un village d'Alsace, où sa famille s'est réfugiée, le petit Mathieu Sellz assiste à l'arrivée des Américains. Dans le salon de Madame Kasper, sur des airs de jazz, il découvre la beauté des femmes - images qui l'impressionnent durablement.

Mathieu, sa sœur Mona, et leur mère, essaient de s'acclimater à la vie du village, où tout est neuf pour l'enfant venu de la ville. Entre la tendresse maternelle, l'amour pour sa sœur, et l'absence du père - d'abord à la guerre, puis commis voyageur des cires Sultane -, le garçon affronte toutes sortes d'événements.

Le narrateur-témoin relate les dix premières années de Mathieu : une enfance des forêts, la guerre comme un songe, l'école et les copains, autant de tableaux d'un univers rude et rustique. C'est alors l'épanouissement d'une sensibilité au contact de la nature et des jeunes filles, qui fait de Mathieu un véritable «enfant de cœur» - dont les sens en alerte transforment êtres, animaux et choses en «objets» de désir.

Récit initiatique, qui nous dévoile les «moments» de cet apprentissage des sentiments et de la réalité, en un kaléidoscope où la chronologie importe moins que les scènes et les sensations vécues.