Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 189 pages
Poids : 215 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-05920-7
EAN : 9782296059207
Les évêques africains et la traite négrière
pardon de l'Afrique à l'Afrique
Quatrième de couverture
"Nous voulons implorer la miséricorde divine sur nos personnes et sur tout le Peuple Noir et sur le Monde. Commençons donc par avouer notre part de responsabilité dans la vente et l'achat de l'Homme Noir, hier et aujourd'hui...
Nos pères ont pris part à l'histoire d'ignominie qu'a été celle de la traite et de l'esclavage noir. Ils ont été vendeurs dans l'ignoble traite atlantique et transsaharienne. Connaissant leurs frères de race, ils ne les ont pas reconnus comme de la même humanité. Ils les ont traités comme des bêtes de somme, des choses dont ils pouvaient disposer...
Nous avouons ces fautes graves et nous nous mettons à genoux pour en demander pardon. Ces péchés, nous en sommes conscients, exigent aujourd'hui qu'une fois pardonnée, l'Eglise catholique dont nous répondons en Afrique, mette «dix fois plus d'ardeur» à redresser la mentalité mauvaise qui a résulté de cette histoire de honte et qui l'a permise."
Déclaration des évêques africains, Gorée, 6 octobre 2003.
«Dans l'histoire de la traite, il n'y a pas de place pour le «négationnisme». Mais faute de pouvoir nier ce trafic, les négriers ont cherché d'abord à en minimiser l'importance. Et puis, surtout, ils ont voulu le justifier. C'est ainsi qu'est née la terrible légende que certains, par ignorance ou de mauvaise foi, continuent de divulguer et que reprennent aujourd'hui des évêques africains : ce seraient les Noirs d'Afrique eux-mêmes qui auraient vendu leurs propres frères ! Voilà donc le révisionnisme d'une poignée de polygraphes connus pour leur racisme en passe d'être légitimé par les Africains eux-mêmes !...
Ne pas prendre en compte, comme le font les évêques africains, le caractère de «système», qui fut celui de la traite, relève, pour le moins, d'une cécité coupable. [...]
La déclaration des évêques est vraiment un mauvais coup contre l'Afrique !»
Elikia M'Bokolo, novembre 2003.